Qui est Michel Tomi, le « parrain des parrains » poursuivi par la justice ?

Vendredi 28 mars 2014

Qui est Michel Tomi, le « parrain des parrains » poursuivi par la justice ?

LE MONDE | 28.03.2014 à 11h15 • Mis à jour le 28.03.2014 à 14h21 | Par Jacques Follorou

Voilà longtemps que certains magistrats et policiers rêvent d’accrocher à leur tableau de chasse Michel Tomi, celui qu’ils considèrent comme le dernier parrain corse à l’ancienne. Au carrefour du monde politique, de l’entreprise, des voyous, des chefs d’Etat africains et des jeux, ce patriarche, né en 1947, qui se déplace en chaise roulante et n’en est pas moins vif d’esprit, le sait bien.

FINANCES À L’ABRI EN AFRIQUE ET DANS LES PARADIS FISCAUX

Ses finances, aujourd’hui illimitées, sont à l’abri en Afrique et dans les paradis fiscaux car il n’a plus aucun compte bancaire en France depuis l’affaire du casino d’Annemasse. Il a été condamné pour avoir financé, par le biais de sa fille, directrice du PMU au Gabon, la campagne du Rassemblement pour la France de Charles Pasqua pour les élections européennes de 1999 en contrepartie d’autorisations pour exploiter l’établissement de jeux de Haute-Savoie.

Michel Tomi vit, de fait, en Afrique, au Maroc, au Gabon et au Mali. Il vient à Paris régulièrement et à Marseille. En 2007, la mise sur écoute de son téléphone dans l’enquête sur l’assassinat, en mars 2006, de son ami Robert Feliciaggi, avait levé une partie du voile sur ses activités. Dirigeant des principaux établissements de jeux en Afrique de l’Ouest, son groupe Kabi s’est étendu géographiquement et s’est enrichi d’autres activités comme l’hôtellerie, le BTP et l’immobilier.

Quand la justice lui prête alors la construction de 250 villas au Maroc, il dit n’avoir connaissance que d’une dizaine de maisons. « Ces surveillances n’ont rien donné, mais Dieu merci, relève-t-il, quelque temps après la mort de Robert, on a compris que je n’y étais pour rien. Son fils travaille avec moi. » Lire la suite.

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