Qui est Vladimir Potanine, le skieur mécène de Sotchi ?

Vendredi 7 février 2014

Qui est Vladimir Potanine, le skieur mécène de Sotchi ?

7 Février 2014

Par Matthieu Hoffstetter Si les skieurs vont disposer de belles infrastructures dans le Caucase pendant les JO de Sotchi, ils le doivent à Vladimir Potanine. Ce milliardaire a été parmi les premiers à soutenir les Jeux en Russie et il a dépensé la bagatelle de 2,3 milliards de dollars via sa holding Interros.

JO de Sotchi Le diplomate allemand Georg von Helbig raconte que Grigori Potemkine, favori de la tsarine Catherine II, avait fait ériger des villages de carton-pâte pour émerveiller l’impératrice dans ses voyages. Près de 230 ans plus tard, une autre figure majeure de la vie publique russe a fait édifier une cité qui devrait impressionner le monde entier. A une cinquantaine de kilomètres de Sotchi, la station de Rosa Khoutor va accueillir certaines des épreuves phares des Olympiades avec le ski alpin. Et derrière les infrastructures se dessine la silhouette d’un homme : Vladimir Potanine.

Entre lui et le Caucase, l’histoire a débuté en 2001 en Autriche, dans la station huppée de Sankt Anton. Alors qu’il accompagnait Vladimir Poutine en voyage diplomatique avec d’autres riches industriels russes, Vladimir Potanine a suivi avec ses compagnons de voyage l’invitation du président autrichien Thomas Klestil à dévaler quelques pistes. Difficile pour Vladimir Potanine de résister à la tentation, lui qui a été parmi les premiers Russes à venir fréquenter les stations de sports d’hiver occidentales dans les années 1990. A la fin de la journée, la délégation russe exprime le regret de ne pouvoir disposer d’une station similaire dans son pays. « Autour d’un thé, nous avons parlé de Sankt Anton. Et nous nous sommes dit que ce serait bien d’avoir une station équivalente chez nous, en Russie », se souvient Vladimir Potanine.

Immédiatement, celui qui a fait fortune dès la chute de l’URSS en créant la banque privée Onexim et en s’associant avec Mikhail Prokhorov au sein de la holding Interros imagine une petite station pour lui et ses proches. Mais où l’implanter ? Il missionne alors des experts canadiens pour dénicher le site idéal. Son idée alors n’est d’investir que quelques millions de roubles pour quelques chalets et deux ou trois remontées mécaniques, afin de pouvoir inviter sa famille et ses amis dans un cadre intime.

Quand les experts lui recommandent cette vallée à 40km à vol d’oiseau des côtes de la Mer Noire, il estime la facture à 70 millions de dollars. « Mais les Canadiens m’ont expliqué que Roza Khoutor avait un potentiel bien plus important, qu’on pouvait y créer des pistes beaucoup plus longues avec une vingtaine de remonte-pentes et accueillir jusqu’à 6 500 visiteurs par saison », glisse-t-il. Et la note estimée monte à 350 millions de dollars. A l’époque il n’est pas encore question de JO d’hiver à Sotchi. Lire la suite sur le site du magazine Bilan.

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