Renault : une nomination qui intrigue les enquêteurs

Lundi 8 juillet 2019

Renault : une nomination qui intrigue les enquêteurs

La justice cherche à en savoir plus sur l’entrée au conseil d’administration de Renault, en 2017, de l’ancienne magistrate Marie-Annick Darmaillac.

Par Nicolas Bastuck Modifié le 08/07/2019 à 19:52 - Publié le 08/07/2019 à 19:34 | Le Point.fr

Une trentaine de policiers mobilisés sous la direction d’un procureur adjoint ; des dizaines de téléphones et d’ordinateurs portables saisis, leurs disques durs scannés ; plus de quinze heures d’investigations à tous les étages… La perquisition menée mercredi 3 juillet au siège de Renault, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), a produit son effet chez les cadres dirigeants de la firme au losange. Spectaculaire par sa durée et son ampleur, cette « visite » aux allures d’opération commando, lancée par les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), entrait dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Nanterre sur l’un des volets de l’affaire Ghosn : le financement de son mariage, en 2016 et en grande pompe, sous les ors du château de Versailles.

[…] Comme l’a révélé L’Express, les investigations menées en France ont été étendues à certains mouvements de fonds opérés par RNBV, filiale de l’Alliance Renault-Nissan aux Pays-Bas, et aux relations financières que Carlos Ghosn pouvait entretenir avec une société du Sultanat d’Oman, agent de Renault dans la région.

[…] Certaines nominations intriguent aussi les enquêteurs, selon nos informations ; celle de Marie-Annick Darmaillac, notamment.

[…] Recrutée par le groupe Bolloré aux fonctions de secrétaire générale adjointe, cette magistrate de formation, qui fut aussi sous-préfète à la ville, est aujourd’hui directrice de l’éthique et du RSE (responsabilité sociétale des entreprises) du groupe Vivendi. Elle est entrée il y a deux ans au conseil d’administration de Renault et a accédé, depuis, à la présidence de son « comité des rémunérations », chargé d’émettre des « recommandations » sur le salaire de ses dirigeants mandataires et les indemnités de ses administrateurs. Lire la suite.

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