Sociétés écrans, placements offshore : les clients d’HSBC s’expliquent

Mardi 10 juin 2014

Sociétés écrans, placements offshore : les clients d’HSBC s’expliquent

LE MONDE | 10.06.2014 à 10h21 • Mis à jour le 10.06.2014 à 10h26 | Par Gérard Davet et Fabrice Lhomme

Des dizaines de contribuables français détenteurs de comptes ouverts à la HSBC Genève ont été interrogés ces derniers mois par les gendarmes. Confrontés aux listings Falciani, ils n’ont pu que reconnaître les faits. Certains avaient déjà été questionnés, en début d’année, par Le Monde.

Ainsi de l’ex-président du CRIF, Richard Prasquier. Le 24 janvier, il a confirmé aux enquêteurs l’existence d’un compte, ouvert par ses parents après la seconde guerre mondiale, dont il est devenu co-titulaire au décès de son père. Puis, avec HSBC (rémunérée 3 000 euros pour ce service), il a créé une société offshore localisée au Panama, dénommée Lotsun, détenant des avoirs pour 5 millions d’euros.

2 543 FRANÇAIS IDENTIFIÉS

« Cette société était implantée au Panama parce que c’est un paradis fiscal, a admis M. Prasquier. Le compte suisse ouvert à mon nom n’était déjà pas déclaré, et cette société n’avait effectivement que pour seul but de nous dissimuler encore davantage. » HSBC pouvait-elle ignorer ce processus de fraude ? « Evidemment, la banque en avait connaissance », tranche M. Prasquier.

Il n’est que l’un des 2 543 Français identifiés par l’administration fiscale comme susceptibles d’avoir fraudé, en dissimulant plus de 4 milliards d’euros d’avoirs dans les coffres de HSBC Private Bank, à Genève. Beaucoup ont déjà été interrogés, livrant diverses explications pour justifier leur présence sur le listing – qui recouvre de fait des situations fort dissemblables. Lire la suite.

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