Yvan Colonna, des rêves d’indépendance corse à l’assassinat du préfet Erignac

Lundi 21 mars 2022

Société Yvan Colonna

Yvan Colonna, des rêves d’indépendance corse à l’assassinat du préfet Erignac

Le militant nationaliste est mort, lundi 21 mars, à l’hôpital Nord de Marseille, à la suite de son agression par un codétenu à la prison d’Arles.

Par Ariane Chemin Publié aujourd’hui à 21h45, mis à jour à 23h04

Il était sans doute le plus connu des détenus de France. Durant ses quatre longues années de cavale, entre 1999 et 2003, après l’assasinat de Claude Erignac, sa photo est en effet restée placardée dans toutes les préfectures, mairies, commissariats, gares ou aéroports. Un très mauvais cliché, où l’ancien berger n’a pas encore les tempes grisonnantes et les traits émaciés que lui connaissait sa famille ces dernières années, mais qui a offert un visage à un nom. Comme les militants politiques purs et durs, Yvan Colonna, mort lundi 21 mars, n’a jamais rien livré de lui, aucun pli de son âme, même à la barre des trois procès où il a clamé son innocence mais qui l’ont tous désigné comme le tueur d’un préfet de la République.

[…] Autre avocat chargé de sa défense, Me Eric Dupond-Moretti devient lui garde des sceaux à l’été 2020. Et donc le responsable de l’administration pénitentiaire lorsque Yvan Colonna est victime d’une tentative d’assassinat par un de ses codétenus, le 2 mars 2022. Et c’est parce que cette agression a embrasé la Corse que Paris a accepté le « rapprochement » sur l’île de deux détenus du commando Érignac, et évoqué le 16 mars une possible « autonomie ». Lire la suite.

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