Un mercenaire français blanchi

Vendredi 11 janvier 2008

jeudi 10 janvier 2008, mis à jour à 18:19

Malte

Un mercenaire français blanchi

Vincent Hugeux

Ancien instructeur de l’armée de l’air ivoirienne, Jean-Jacques Fuentès avait été arrêté en mai dernier. Jugé à Malte, il vient d’être acquitté de toutes les charges pesant sur lui.

Le mercenaire français Jean-Jacques Fuentès, poursuivi à Malte pour exportation illégale vers la Côte d’Ivoire de matériel militaire -en l’occurrence, un avion de chasse britannique Strikemaster-, a été reconnu non coupable, ce jeudi 10 janvier, par une cour de La Valette, et acquitté de toutes les charges pesant sur lui.

Cet ancien instructeur de l’armée de l’air ivoirienne avait été arrêté en mai dernier en Gironde, puis extradé vers l’île méditerranéenne. En août, Fuentès avait vainement demandé l’assouplissement de son régime de liberté conditionnelle, qui lui interdisait de quitter, même provisoirement, la capitale maltaise.

Recruté dès 2002 par Abidjan, Fuentès avait été entendu en qualité de témoin avant son extradition par Florence Michon, juge d’instruction du tribunal aux armées de Paris, chargée de l’enquête sur la mort, le 6 novembre 2004, de neuf militaires français et d’un civil américain lors d’un raid aérien sur Bouaké. Opération dont l’intéressé jure avoir été « tenu à l’écart ».

Avant son arrestation, à Bordeaux, l’ancien officier s’était rendu à quatre reprises en Côte d’Ivoire pour le compte d’un cabinet britannique, afin d’œuvrer à la libération de Claude Dauphin et de Jean-Pierre Valentini, deux dirigeants de la société Trafigura, internés dans le cadre de l’affaire des déchets toxiques du cargo Probo Koala. Il avait alors revu ses « amis et collègues », à commencer par le général Philippe Mangou, chef d’état-major de l’armée loyaliste.

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