Genève : une manifestation dénonce la traite des femmes

Dimanche 9 mars 2008

8 mars 2008 - 13:46

Genève : une manifestation dénonce la traite des femmes

Paris - Sous un soleil radieux et au son grave des tambours, quelque 150 manifestantes et manifestants ont défilé à Genève. Le visage dissimulé sous des masques gris, le corps entravé symboliquement de chaînes, ils ont dénoncé la traite des femmes.

Organisée à l’occasion de la Journée internationale des femmes, cette manifestation entend profiter de « la vitrine médiatique qu’offre l’EURO 2008 pour dénoncer cet esclavage contemporain », a indiqué Martine Sumi, conseillère municipale en ville de Genève. On estime que 1500 à 3000 femmes et jeunes filles sont acheminées chaque année vers la Suisse.

La campagne, lancée en même temps dans toutes les villes organisatrices de l’EURO, s’adresse en premier lieu aux hommes. Elle vise à éviter l’explosion de la prostitution forcée et « du marché du sexe » à cause de cet événement.

A Genève, le Grand Conseil a adopté la motion concernant le renforcement des contrôles dans les cabarets et salons de massage et l’augmentation des forces de la brigade des moeurs a été adoptée. Le texte est toutefois passé « de justesse ».

L’action se déroule aussi à Berne, Bâle et Zurich. Réunissant une coalition de 25 associations, une pétition va circuler jusqu’en août dans tout le pays. Elle demande à Berne de ratifier au plus vite la Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite d’êtres humains.

Ailleurs, la Journée internationale des femmes a été l’occasion d’appels à une plus grande égalité alors que discriminations et violences perdurent dans de nombreux pays. Un rassemblement organisé à Paris a été l’occasion de rappeler le sort d’Ingrid Betancourt.

En République démocratique du Congo (RDC), il s’agissait plutôt d’alerter sur la protection des femmes, cibles de nombreux abus. « Investissez pour vos mères, vos femmes, vos soeurs et vos filles en assurant leur protection », dit un SMS envoyé par l’opérateur de téléphonie mobile Vodacom, en accord avec le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés.

SDA-ATS

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