Coopération au développement : ces prédateurs qui traquent les faibles

Dimanche 9 mars 2008

Coopération au développement

Ces prédateurs qui traquent les faibles

Sabine Verhest

Mis en ligne le 06/03/2008

Des millions d’aide belge au développement ont été saisis au profit de fonds vautours.

Ces opérations juteuses se sont multipliées avec les allégements de dettes des pays les plus pauvres.

Le Parlement adopte une loi ce jeudi pour les contrer.

Voir près de 11 millions d’euros d’aide belge au développement à destination de Brazzaville terminer dans les caisses de Kensington International, un fonds vautour établi dans les îles Caïman, ne correspond pas exactement à l’idée qu’on se fait de la coopération. Et pourtant, la société, qui a acheté au rabais des dettes congolaises - pour 1,8 million de dollars -, réclame devant les tribunaux leur valeur nominale majorée d’intérêts, soit 120 millions, et fait saisir dans le monde entier des fonds destinés au Congo-Brazzaville.

Ainsi a-t-elle ciblé un prêt belge d’Etat à Etat de 10,3 millions d’euros destiné à financer une centrale thermique au Congo-Brazzaville, rapportent les services de la Coopération et des Finances à Bruxelles. Plus de 5 millions ont dû être déposés par le département des Finances à la Caisse de dépôts et consignations à la suite d’un jugement du tribunal de première instance de Bruxelles du 31 mai 2007, tandis qu’un subside de 587 585 euros, dévolu à la direction générale de la Télévision nationale congolaise, a déjà fait l’objet d’une saisie le 30 décembre 2004.

« Immorales »

La proposition de loi déposée par le sénateur Paul Wille (VLD), que les députés belges adopteront ce jeudi à Bruxelles, permet de combler le vide juridique en rendant désormais les sommes destinées à l’aide au développement « insaisissables et incessibles ». Dans une résolution adoptée en janvier, les sénateurs recommandent par surcroît au gouvernement de promouvoir l’élaboration de codes de bonne conduite pour empêcher la revente de dettes à des fonds vautours.

Lire la suite de cet article sur le site internet du journal La Libre Belgique.

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