Édition : « Les Médiacrates » à la recherche d’une crédibilité perdue

Samedi 5 avril 2008 — Dernier ajout mercredi 25 mars 2009

20:52 | 04/04/2008 Le Point.fr

Édition : « Les Médiacrates » à la recherche d’une crédibilité perdue

Par Emmanuel Berretta

Extraits d’un article mis en ligne sur le site du magazine Le Point :

La critique du journalisme est devenue un genre à part entière de la littérature d’essai. Les Médiacrates (l’Archipel, 18,95 euros) s’inscrit dans la lignée des Chiens de garde en pointant du doigt les plaies du « maljournalisme » : déontologie vacillante et à géométrie variable, précipitation, mélange des genres, chauvinisme, compassion facile, relais docile de la langue de bois officielle, emprise des grands groupes industriels sur les organes de presse… Les maux sont connus depuis longtemps. Nouailhac répertorie, à l’aide de moult exemples, les petites et grandes dérives de la profession.

Nouailhac démissionne quand Jean-Luc Lagardère hérite de la station à la suite d’un pacte avec Giscard. "Je ne voulais pas travailler pour un marchand d’armes", explique-t-il.

Il rejoint le quotidien L’Aurore , propriété de l’industriel du textile Marcel Boussac, comme grand reporter en charge de l’investigation. Il a 27 ans quand il sort l’affaire Marcovic. Au départ, il ne s’agit que d’un fait divers : Marcovic, le garde du corps d’Alain Delon, est retrouvé assassiné dans les bois. Puis, très vite, en raison de la personnalité trouble de Marcovic, il reçoit des documents qui compromettent de plus en plus le personnel politique, et notamment le couple Pompidou. Une machination, en fait. Le journal L’Aurore commence à paniquer.

Ses solutions : dans l’ultime chapitre de son livre, Jean Nouailhac en appelle à la création d’une "haute autorité« , qui »en se fondant sur une charte, veillerait à ce que les journalistes n’acceptent pas de décorations du pouvoir« et »ne touchent pas d’argent dans un service public ou une entreprise privée où leur qualité de journaliste, leur influence, leurs relations, sont susceptibles d’être exploitées". C’est, en effet, l’un des principes de la charte des journalistes français de 1938, affinée en 1970.

La « haute autorité » serait également chargée de revoir de fond en comble les critères d’attribution de la carte de presse. « À quoi cela rime-t-il de donner la carte de presse aux personnes qui écrivent dans la presse de loisir ? Elle devrait être réservée aux journalistes de la presse d’actualité », juge l’auteur.

De même que Jean-Nouailhac propose de réglementer l’accès des industriels à la propriété d’un organe de presse « en l’interdisant à ceux dont une part significative du chiffre d’affaires provient de commandes de l’État ou d’entreprises dépendant de l’État ».De même que Jean-Nouailhac propose de réglementer l’accès des industriels à la propriété d’un organe de presse "en l’interdisant à ceux dont une part significative du chiffre d’affaires provient de commandes de l’État ou d’entreprises dépendant de l’État".

Lire l’article intégralement sur le site du magazine Le Point.

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