Paradis fiscal « à l’ancienne », Jersey estime ne pas avoir de comptes à rendre

Jeudi 2 avril 2009

Reportage

Paradis fiscal « à l’ancienne », Jersey estime ne pas avoir de comptes à rendre

LE MONDE | 01.04.09 | 14h02

Extraits de l’article mis en ligne sur le site internet du journal Le Monde :

SAINT-HÉLIER ENVOYÉ SPÉCIAL

Karl Marx aimait se promener sur les plages et falaises de Jersey pour oublier, disait-il, la misère avilissante de la classe ouvrière londonienne. Robert Kirby, directeur technique de Jersey Finance, porte-parole du secteur financier jersiais, aime rappeler cette anecdote face à la tempête que provoque le G20 dans ce centre offshore posé à quelques encablures de Cherbourg (Manche). Placés sous l’autorité du suzerain anglais, ces fiers insulaires ont été choqués par les attaques du premier ministre Gordon Brown contre les « paradis fiscaux à l’ancienne qui n’ont pas de place dans le monde d’aujourd’hui ».

Jersey n’a de leçons à recevoir de personne, souligne M. Kirby en dénonçant « la rhétorique aveugle de l’économie de la rage ». A écouter cette vigie du libéralisme, en ces temps de crise financière, les 47 succursales de banques, britanniques comme étrangères, installées à Saint-Hélier collectent des dépôts acheminés ensuite vers leur maison mère. En clair, les fonds collectés finissent dans les coffres de New York, Londres ou Paris, pas dans les boyaux de l’ancien hôpital souterrain creusés dans la roche par des déportés russes lors de l’occupation allemande de l’île anglo-normande.

Lire la suite de l’article sur le site du journal Le Monde.

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