Une épicerie de gros dans l’affaire Elf

Vendredi 1er décembre 2000 — Dernier ajout mardi 15 mai 2007

Une épicerie de gros dans l’affaire Elf

Le Canard enchaîné, Une épicerie de gros dans l’affaire Elf, 15/11/2000 (Nicolas BEAU) : « Nouveau paquet-cadeau des magistrats suisses chargés de l’affaire Elf à leurs collègues français.

On y trouve de tout : bois d’eucalyptus, pâte à papier, fusion de compagnies d’aviation, développement de pêcheries, congélation de poissons, construction d’hôpitaux, fourniture de barges, essor du minerai de fer ou encore développement de brasseries […].

Voilà quelques-unes des activités auxquelles se livrait, à l’ombre du groupe Elf, Mathieu Valentini, grand pote d’Alfred Sirven et d’André Tarallo […].

La justice suisse a découvert que près de 200 millions avaient transité sur les comptes de ce brasseur d’affaires. […] La plupart des opérations étaient menées au Gabon, au Congo et en Angola, mais également en Inde. Les voies qui mènent vers l’Afrique sont parfois mystérieuses.

Après le décès brutal de Valentini en 1991, lors d’une croisière en Égypte, […] son fils Stéphane, âgé alors de 30 ans, a repris le petit commerce paternel. “Il s’agissait d’affaires intermédiaires basées sur le relationnel”, devait joliment expliquer le jeune Valentini. […] Les bénéfices réalisés permettaient à Elf […] de “disposer de très importants moyens financiers hors bilan” […] reversés sur des comptes d’État africains, généralement sous des intitulés “qui ne correspondaient pas à la réalité des opérations”.

En somme, les caisses noires étaient reversées sur des comptes occultes. ”Par souci de discrétion”, a précisé le fils Valentini.

On s’en doutait un peu… ».

Billets d’Afrique et d’ailleurs Numéro 87 Décembre 2000

Publié avec l’aimable autorisation de l’Association Survie.

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