Attentat de Karachi : un juge retient la piste financière

Vendredi 18 juin 2010

Attentat de Karachi : un juge retient la piste financière

18/06/2010 | Mise à jour : 20:56

Extraits d’un article mis en ligne sur le site du journal Le Figaro :

Marc Trévidic, un des deux juges chargés de l’enquête sur l’attaque qui a coûté la vie à 11 Français en 2002, a confirmé l’existence de rétrocommissions illicites, en marge du contrat de vente de sous-marins au Pakistan.

En 1994, la France a vendu au Pakistan trois sous-marins Agosta 90B, assemblés à Karachi sous la supervision d’employés de la DCN. Un contrat qui prévoyait le versement de commissions à des personnalités politiques pakistanaises ainsi qu’à deux intermédiaires, Ziad Takieddine et Abdulrahman El-Assir, imposés par le ministre de la Défense de l’époque, François Léotard. Or, selon les conclusions de la mission d’information parlementaire, Ziad Takieddine a ensuite versé l’argent au Luxembourg au crédit d’une société créée par la DCN avec le feu vert de Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget du gouvernement Balladur. Les familles des victimes soupçonnent ici une manœuvre permettant un financement occulte de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995, que soutenait Nicolas Sarkozy. Une implication que le premier ministre de l’époque a toujours niée.

Vers la désignation d’un juge financier

[…] Fort de ses quasi-convictions, Marc Trévidic a décidé de passer à la vitesse supérieure. Il compte demander en septembre la co-désignation d’un juge financier pour explorer cette piste, au cas où le parquet refuserait toujours d’ouvrir une procédure distincte. Une hypothèse qui a de grandes chances de se réaliser, le procureur Jean-Claude Marin ayant assuré cette semaine qu’il jugeait les faits prescrits.

Lire la suite.

Revenir en haut