La Grèce aurait pu tout éviter

Jeudi 30 août 2012

La Grèce aurait pu tout éviter

AFP Publié le 30/08/2012 à 17:28

L’ancien premier ministre grec Georges Papandréou a estimé aujourd’hui que son pays aurait pu éviter le plan de sauvetage sans l’importante fuite des capitaux vers les paradis fiscaux, qu’il a qualifiée de « vol véritable ». Quelque 21.000 milliards de dollars sont cachés dans les paradis fiscaux, a déploré Georges Papandréou dans son discours d’ouverture du XXIVe congrès de l’Internationale socialiste —dont il est le président—, au Cap. « Que ce soit dans les pays développés ou en voie de développement, ce sont nos citoyens qui sont volés », a-t-il déclaré, jugeant que ce « vol véritable » empêchait les gouvernements d’investir dans des secteurs tels que la santé et l’éducation.

« Je le sais bien. La Grèce en souffre. Si cette seule question avait été réglée, la Grèce n’aurait certainement pas eu besoin d’un plan de sauvetage », a-t-il ajouté. « Pourtant, l’Europe, le G8, le G20, le système bancaire, malgré mes supplications en tant que Premier ministre (jusqu’en novembre 2011, ndlr), en dépit de références symboliques dans notre conseil des décisions du G20, n’ont rien fait pour changer cette situation. »

Le ministre des Finances grec Yannis Stournaras a indiqué en février que les Grecs avaient légalement placé 16 milliards d’euros à l’étranger ces deux dernières années, tandis que les efforts visant à lutter contre l’évasion fiscale n’ont eu qu’un succès limité. En 2010, la Grèce de Papandréou a été le premier pays de la zone euro à obtenir un plan de sauvetage en échange de mesures d’austérité. Sa « lutte n’en a pas été une pour imposer l’austérité comme une fin en soi ou comme un objectif, mais une nécessité difficile dans un environnement hostile afin de donner du temps et de l’espoir pour que la Grèce puisse apporter des changements profonds et nécessaires », a-t-il noté devant les délégués.

AFP

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