Blanchiment : le chaînon manquant entre financiers et trafiquants arrêté

Mercredi 2 janvier 2013 — Dernier ajout jeudi 4 février 2021

Blanchiment : le chaînon manquant entre financiers et trafiquants arrêté

LE MONDE | 02.01.2013 à 11h56 • Mis à jour le 02.01.2013 à 12h02 Par

Yves Bordenave

L’information n’a pas filtré, pourtant la prise n’est pas négligeable. Depuis le 20 décembre 2012, Simon Pérez est en prison. Il a été arrêté à Roissy à sa descente d’avion en provenance de Tel-Aviv en vertu d’un mandat d’arrêt international émis en octobre 2012 par le juge d’instruction de la juridiction interrégionale spécialisée de Paris, Baudoin Thouvenot, qui le soupçonne d’être l’un des organisateurs d’un vaste réseau de blanchiment d’argent en liaison avec le trafic de drogue.

Aux dires des policiers qui l’ont traqué pendant plusieurs mois dans le cadre d’une opération « d’importation de stupéfiants et de blanchiment en bande organisée » ouverte le 13 avril 2012 à Nanterre et baptisée "Virus", ce Franco-Marocain serait l’un des hommes-orchestres d’un groupe qui agirait au Maroc et en France, en passant par la Suisse.

[…] FAUSSES FACTURES

A Paris, des collecteurs de fonds en relation avec les vendeurs de drogue remettaient des sommes en liquide à Mardoché El-Maleh, lequel les livrait ensuite aux notables détenteurs de comptes dans des banques suisses.

Moyennant commissions et souvent sous couvert de fausses factures, ces comptes étaient débités d’un montant équivalent aux remises de cash à travers une nébuleuse de sociétés gérées par Meyer El-Maleh, localisées dans des paradis fiscaux notamment au Bahamas et au Panama ou encore en Suisse, en France, en Grande-Bretagne, aux Emirats arabes unis, en Espagne, en Israël et aux Etats-Unis.

Dans une note de synthèse datée de septembre 2012 et destinée au juge, les enquêteurs assurent que l’une de ces sociétés basées à Londres, Yewdale Ltd, présente "toutes les caractéristiques de la coquille vide destinée à faire écran aux véritables investisseurs, à servir de chambre de compensation pour plusieurs structures offshore détenues par les mêmes individus". Lire la suite sur le site du journal Le Monde.

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