D’anciens dirigeants de Bulgari accusés d’évasion fiscale en Italie

Vendredi 15 mars 2013

D’anciens dirigeants de Bulgari accusés d’évasion fiscale en Italie

Par Emmanuel Grasland | 15/03 | 07:00

La police italienne soupçonne quatre personnes d’avoir soustrait 3 milliards de revenus au fisc. La marque de luxe italienne conteste fortement ces accusations.

La police financière italienne a annoncé hier la mise sous séquestre de biens d’une valeur de 46 millions d’euros appartenant à deux actionnaires historiques de Bulgari, Paolo et Nicola Bulgari, ainsi qu’à deux responsables, Maurizio Valentini, actuellement directeur administratif et un ancien dirigeant de la marque, Francesco Trapani.

Dans un communiqué, la police financière italienne accuse ces quatre personnes d’avoir soustrait au fisc italien entre 2006 et 2011, avant que LVMH ne rachète le groupe, « environ 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en utilisant des sociétés basées en Hollande et en Irlande et crées dans le seul but d’éviter l’imposition fiscal en Italie. » Dans ce cadre, les quatre hommes auraient transféré les bénéfices à l’étranger « à travers des sociétés contrôlées à l’étranger, d’abord en Suisse, puis en Hollande et à la fin en Irlande », qui est « le seul pays non considéré comme un paradis fiscal et qui a en même temps une pression fiscal basse de 12,5 % ».

Bulgari conteste fortement ces accusations et estime que les griefs qui lui sont faits sont « infondés, ce qui sera démontré devant les autorités compétentes ». Devenue filiale du groupe LVMH en 2011 (propriétaire des « Echos »), Bulgari rappelle que les filiales étrangères que l’enquête a qualifiées de fictives « ont toujours eu une existence bien réelle et un rôle stratégique important au sein de son Groupe ». Ces filiales emploient aujourd’hui environ 300 personnes, indique Bulgari. Lire la suite sur le site du journal Les Echos.

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