Des milliardaires allemands sur une liste de sociétés à Panama

Mercredi 20 mars 2013

Des milliardaires allemands sur une liste de sociétés à Panama

Evasion fiscale ?

Les familles Porsche et Piëch, qui règnent sur le groupe Volkswagen et Porsche, figurent notamment dans ce registre de sociétés à Panama, un paradis fiscal bien connu. Il a été épluché par un hacker britannique.

Les noms de plusieurs familles de milliardaires allemands ont été découverts sur une liste de sociétés à Panama, paradis fiscal notoire, a révélé mercredi le journal Süddeutsche Zeitung.

Les familles Porsche et Piëch, qui règnent sur le groupe Volkswagen et Porsche, dirigent ainsi plusieurs sociétés dans la petite république d’Amérique centrale, fondées entre 2005 et 2007.

Les noms des familles d’entrepreneurs allemands Quandt (actionnaires entre autres de BMW), Burda (éditeur de magazines) ou Jacobs (café) figurent aussi dans ce registre de sociétés, qui a été épluché par un hacker britannique de 29 ans coopérant avec des médias d’investigation, écrit le journal.

Cette recherche est légale, précise la Süddeutsche Zeitung, ce registre ayant été délibérément publié sur internet par les autorités du Panama qui s’efforcent d’afficher plus de transparence sous la pression internationale contre les paradis fiscaux depuis la crise financière de 2007-2009.

Cependant la liste ne donne que les noms des directeurs des sociétés et non ceux de leurs propriétaires réels. Ce sont parfois les mêmes, comme dans le cas de Porsche et Piëch, mais c’est loin d’être une règle générale, ce qui limite considérablement la transparence, précise la Süddeutsche Zeitung.

Interrogées par le quotidien, certaines familles mentionnées dans le registre ont nié avoir fondé des sociétés panaméennes à des fins d’évasion fiscale, tandis que d’autres n’ont fait aucun commentaire.

Des représentants des familles Porsche et Piëch, dont le président du conseil de surveillance de Porsche, Wolfgang Porsche, ont évoqué des raisons « d’organisation » et ont souligné que ces sociétés étaient « inactives », sans donner plus de détails.

Un ancien conseiller de Silvia Quandt, dont le nom figure en tant que présidente d’une société fondée à Panama en 1980 et aujourd’hui disparue, a expliqué qu’elle avait voulu prendre ses précautions durant la Guerre froide pour mettre à l’abri une partie de sa fortune hors d’Europe. Mme Quandt elle-même a toutefois assuré n’avoir jamais eu affaire à cette société panaméenne, dont elle était pourtant officiellement la présidente.

L’éditeur Hubert Burda a également déclaré qu’il n’avait jamais entendu parler d’une société analogue où il est mentionné en tant que « directeur » et certifié n’y avoir jamais investi d’argent.

(ats/afp/Newsnet)

Créé : 20.03.2013, 15h16

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