Corbeil : révélations sur le montage libanais de Dassault

Samedi 11 janvier 2014 — Dernier ajout mercredi 29 avril 2015

Corbeil : révélations sur le montage libanais de Dassault

Yann PHILIPPIN 10 janvier 2014 à 19:23

NFO LIBÉ

« Libération » a reconstitué le système financier utilisé par le sénateur UMP pour rémunérer deux habitants de Corbeil soupçonnés d’avoir été ses agents électoraux. Une opération connue de ses collègues parlementaires, qui ont pourtant choisi de maintenir son immunité.

La tirelire du « système Dassault » était-elle au Liban ? Comme nous l’avions révélé mercredi, les juges d’instruction parisiens Serge Tournaire et Guillaume Daïeff ont mis au jour le montage financier offshore utilisé par le sénateur UMP et ancien maire de Corbeil-Essonnes (1995-2009) pour verser 3,2 millions d’euros, en juillet 2011, à deux de ses agents électoraux présumés, Younès Bounouara et Mamadou Kébé. Libération a pu reconstituer l’opération, réalisée via Beyrouth par une société dont l’objectif officiel était d’acheter un jet privé. Les magistrats, qui enquêtent sur la « corruption » et l’« achat de voix » présumés à Corbeil, soupçonnent que cet argent aurait servi à faire élire en 2010 Jean-Pierre Bechter, l’homme de confiance que Dassault a choisi pour lui succéder à la mairie.

Selon nos informations, qui vont relancer la polémique sur la complaisance des sénateurs, les juges avaient décrit le montage libanais dans leur demande de levée de l’immunité parlementaire de Serge Dassault. Ce qui rend encore plus incompréhensible le fait que le bureau du Sénat a rejeté mercredi, à 13 voix contre 12, la demande des juges.

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