Qui est Paul Singer, le milliardaire intraitable qui a ruiné l’Argentine

Mardi 5 août 2014

Qui est Paul Singer, le milliardaire intraitable qui a ruiné l’Argentine

Par Chloé Dussapt

Publié le 01-08-2014 à 15h13

Le fonds vautour de ce septuagénaire a refusé de trouver un accord à l’amiable avec l’Etat argentin qui se retrouve à nouveau en défaut de paiement sur sa dette. Portrait.

L’Argentine est, depuis jeudi 31 juillet, en défaut de paiement sur sa dette. En cause : l’absence d’accord entre des fonds spéculatifs américains et les autorités de Buenos Aires. Cet épisode marque la dernière étape d’une bataille judiciaire qui dure depuis plus de dix ans.

Pour rappel, les fonds « vautours » NML Capital et Aurelius Management réclament au pays de Cristina Kirchner 1,3 milliard de dollars, après avoir racheté, pour une bouchée de pain, ses dettes, après la faillite du pays en 2001. Contrairement à 93% des autres créanciers de l’Argentine qui ont accepté de perdre de l’argent en trouvant un terrain d’entente avec Buenos Aires, ces deux fonds veulent, eux, récupérer la totalité de leur mise initiale, avec plus-value.

[…] Une mise multipliée par 17

Derrière le premier fonds récalcitrant à tout accord amiable, règne Paul Singer. Ce psychologue de formation est le patron du fonds d’investissement Elliott Management, maison-mère de NML. Le « business model » de ce milliardaire américain est de traquer les Etats et entreprises en difficultés financières, racheter leurs titres de dette à prix cassé et d’en réclamer le double ou le triple en justice.

Cette technique avait rapporté gros, dans les années 90, dans un Pérou en proie à des problèmes financiers. L’entreprise du New-Yorkais qui fêtera ses 70 ans le 22 août prochain avait récupéré 58 millions de dollars en justice, soit 38 millions de bonus par rapport à sa mise initiale. Et ce, après avoir refusé de participer à un programme de restructuration mis en place par Lima. A son tableau de chasse, figurent également les cas de la Zambie ou de la République démocratique du Congo. Lire la suite sur le site du magazine Challenges.

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