L’alliance des lanceurs d’alerte

Samedi 4 octobre 2014

réseau samedi 04 octobre 2014

L’alliance des lanceurs d’alerte

Par Catherine Dubouloz Paris

Une plate-forme internationale pour soutenir et fédérer les lanceurs d’alerte se met en place à partir de Paris. Hervé Falciani, l’ex-informaticien de HSBC poursuivi en Suisse, ainsi que Stéphanie Gibaud, l’ex-salariée d’UBS France, sont liés au projet Ils apparaissent comme les deux faces d’une même médaille. Le premier est conceptuel et analytique, se méfie et se confie peu. La seconde est affective et à fleur de peau, elle n’a pas hésité à coucher sur le papier, puis à publier son parcours dans un livre-témoignage. Hervé Falciani, l’ex-informaticien de HSBC à Genève, et Stéphanie Gibaud, ex-salariée d’UBS à Paris, ont en commun de se considérer comme des lanceurs d’alerte et d’être aujourd’hui largement reconnus comme tels en France par des magistrats, des hauts fonctionnaires, des parlementaires. En Suisse, en revanche, ils sont vus comme des traîtres, des menteurs, des voleurs de données, en particulier par leurs ex-employeurs et les milieux proches de la finance.

Leur médiatisation dans l’Hexagone leur vaut, à tous les deux, d’être sans cesse contactés par des salariés d’entreprises privées, y compris suisses, ou par des employés d’administrations publiques choqués par ce qu’ils vivent ou observent. « Je bois un café avec eux, je les écoute, mais ensuite je ne sais pas où les envoyer, lorsqu’ils ont besoin de conseils juridiques », confie Stéphanie Gibaud. Pour mettre fin à cette situation, l’un et l’autre participent à un projet de plateforme internationale de protection des lanceurs d’alerte (PILA), en cours de constitution. Au même moment, en Suisse, le Code des obligations est en révision ; la loi devrait prochainement être un peu plus protectrice avec les whistleblowers (lire ci-contre).

L’idée et la présidence de la plateforme reviennent à William Bourdon. Spécialiste en droit pénal des affaires et droit des médias, l’avocat au Barreau de Paris a lancé ce projet avant l’été à la suite de « ses retours d’expérience dans le cadre de la défense de lanceurs d’alerte », explique-t-il. Lire la suite sur le site du journal Le Temps.

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