« L’évasion fiscale à échelle industrielle », ou le business de PwC dénoncé par des députés britanniques

Vendredi 6 février 2015 — Dernier ajout dimanche 22 mai 2022

« L’évasion fiscale à échelle industrielle », ou le business de PwC dénoncé par des députés britanniques

latribune.fr | 06/02/2015, 13:05 - 356 mots

Le cabinet d’audit aurait encouragé l’évasion fiscale d’une centaine d’entreprises redevables d’impôt au Royaume-Uni, révèle un rapport du Parlement britannique.

Les députés du Comité des comptes publics britannique ont longuement étudié les pratiques comptables employées par PricewaterhouseCoopers (PwC). Leur rapport est sans appel. Entre 2002 et 2010, « ce cabinet a adressé plus de 500 lettres aux autorités fiscales luxembourgeoises » dans le but d’aider « plus de 300 clients internationaux » à alléger leur feuille d’impôts.

Conseil en optimisation fiscale

Les entreprises étaient ainsi incitées à enregistrer leurs bénéfices dans des paradis fiscaux tels que le Luxembourg grâce à une série de prêts entre leurs différentes divisions, explique la BBC. C’est ainsi que le groupe pharmaceutique Shire, basé au Royaume-Uni, paye 0,0156% d’impôts sur ses bénéfices au Luxembourg, pays où il n’emploie que deux personnes, contre 5.600 dans le monde, rapporte le Comité.

Selon The Independant, Amazon, IKEA, Burberry, Accenture, Coca-Cola et Vodafone auraient également bénéficié des conseils de PwC pour mettre en place des dispositifs semblables.

« Exclure PwC des contrats signés par le gouvernement »

Il ne s’agit « ni plus ni moins que de la promotion de l’évasion fiscale à une échelle industrielle », s’exclame Margaret Hodge, présidente du Comité. Alors que PwC entretient des liens étroits avec les conservateurs, cette députée travailliste invite les ministres à exclure PwC des contrats signés avec le gouvernement. Lire la suite.

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