L’Italie convoite 200 milliards cachés en Suisse

Mercredi 25 février 2015

L’Italie convoite 200 milliards cachés en Suisse

Home ECONOMIE Conjoncture Par Richard Heuzé Mis à jour le 25/02/2015 à 17:41 Publié le 25/02/2015 à 17:38

L’Italie signe des conventions fiscales tous azimuts avec ses voisins pratiquant le secret bancaire : la Suisse, Liechtenstein, Monaco. Les Italiens auraient déposé en Suisse entre 150 et 200 milliards d’euros. Le fisc italien mise sur plusieurs milliards d’euros de pénalités.

De notre correspondant à Rome,

L’Italie veut, elle aussi, en finir avec le secret bancaire, qui lui fait perdre de précieuses recettes fiscale. Le gouvernement de Matteo Renzi a signé un accord fiscal avec la Suisse lundi, en signera un second avec le Liechtenstein jeudi. Suivra la principauté de Monaco d’ici le 2 avril. Tous ces textes bilatéraux reviennent à abolir le secret bancaire, ce qui oblige les évadés fiscaux italiens à se dévoiler, s’ils veulent éviter des poursuites pénales.

Pour l’Italie l’enjeu est énorme. Entre 150 et 200 milliards d’euros provenant de déposants italiens se sont en effet réfugiés dans la Confédération helvétique en particulier au Tessin frontalier de la Lombardie.

Dans l’accord signé entre Rome et Berne, la Suisse renonce à opposer le secret bancaire à toute demande d’information provenant des autorités fiscales italiennes. Dès la ratification de la Convention qui devrait intervenir à brève échéance, le Trésor italien pourra librement demander l’état actuel des comptes de ses contribuables en Suisse, même en l’absence avérée de suspicion d’évasion fiscale.

Ces enquêtes pourront concerner des particuliers « ou des groupes de déposants », précise l’accord, conforme aux nouveaux standards OCDE. Les banques suisses se verront alors dans l’obligation de communiquer le solde des comptes incriminés. L’Italie rayera la Suisse (et demain le Liechtenstein) de la « liste noire » des paradis fiscaux refusant toute collaboration fiscale. Lire la suite.

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