Pour neutraliser vraiment les sociétés-écrans

Lundi 25 mai 2015

Pour neutraliser vraiment les sociétés-écrans

Publié le 18 mai 2015

Tribune publiée sur Mediapart le 18.05.2015, signée de nombreuses personnalités et associations, dont par la Plateforme Paradis fiscaux et Judiciaires

L’Union européenne, à la veille d’adopter une nouvelle directive, doit aller plus loin et faire disparaître les sociétés-écrans, « au cœur des montages permettant le blanchiment de l’argent du crime et la fraude fiscale à grande échelle », affirment les signataires de cet appel (Fabrice Arfi, Chantal Cutajar, Marc Trévidic, Lucie Watrinet…), qui invitent chacun à signer l’Initiative citoyenne européenne – un million de signatures doivent être recueillies dans l’UE.

Les sociétés-écrans permettent de cacher l’identité des bénéficiaires réels d’une société. Elles sont au cœur des montages permettant le blanchiment de l’argent du crime et la fraude fiscale à grande échelle. Elles doivent disparaître. Une directive, qui doit être adoptée le 19 mai 2015 par le parlement européen à Strasbourg, ne permettra pas de résoudre ce problème crucial, mais nous avons un moyen d’agir : signons l’initiative citoyenne européenne pour la fin des sociétés-écrans, pour obliger la commission européenne à mettre un terme définitif à ces structures qui, autorisées par de nombreux pays, y compris au cœur de l’Europe, permettent aux criminels et aux fraudeurs de prospérer.

En signant cette initiative, nous affirmons notre volonté et notre détermination à vivre dans une Europe qui agisse en cohérence avec les conventions et traités élaborés à l’échelle internationale et européenne et qui fixe clairement des limites à la sphère marchande en interdisant et punissant les trafics qui portent atteinte à l’intégrité de l’homme et à son environnement : celui notamment d’êtres humains, d’organes, d’armes, de drogues et de produits pharmaceutiques frelatés, d’espèces animales et végétales protégées, de déchets, etc. Et pourtant, en totale contradiction avec ces engagements, de nombreux Etats membres continuent d’offrir aux fraudeurs et aux organisations criminelles la possibilité de prospérer, en mettant à leur disposition les moyens qui leur permettent d’infiltrer l’économie et d’inonder les systèmes financiers européens de flux d’argent issus de trafics prohibés : les sociétés-écrans. Lire la suite et signer la pétition.

Revenir en haut