Privatisation de l’aéroport : le collectif se demande « où est Mike Poon »

Jeudi 2 juillet 2015

Privatisation de l’aéroport : le collectif se demande « où est Mike Poon »

Publié le 02/07/2015 à 07:40

La disparition il y a un mois de Mike Poon, ce riche industriel chinois et PDG de Symbiose, qui a acquis en avril dernier la société de gestion de l’aéroport de Toulouse-Blagnac (ATB) à hauteur de 49,9 %, a été au cœur d’une conférence de presse organisée sous la forme théâtrale, hier au métro Jean-Jaurès à Toulouse, par le collectif contre la privatisation d’ATB. A la veille de la visite, aujourd’hui, du Premier ministre chinois et de Manuel Valls, l’effet était garanti pour les militants anti-privatisation qui ont aussi demandé une entrevue avec Emmanuel Macron, le ministre de l’économie qui sera à Toulouse. D’autant que Mike Poon est soupçonné de corruption par les autorités de Pékin.

Distribution de panneaux à l’effigie de l’homme d’affaires chinois aux badauds et prise de parole devant une table, recouverte d’une nappe rouge, avec plusieurs personnages fictifs : une mariée (l’aéroport), un membre du collectif jouant Jean-Luc Moudenc, président de la Métropole, et un représentant du collectif chargé de poser les questions qui fâchent. Sans oublier les interrogations d’une presse également fictive (Médiapart, Closer), qui se demande « si le maire de Toulouse n’est pas trop inquiet de la disparition de Mike Poon, qui a racheté pour 308 millions d’euros un aéroport avec une société écran, Casil Europe, au capital de 10 000 euros ». « Nous pressentions que l’alliance entre des sociétés basées dans des paradis fiscaux et de la SNC Lavallin, interdite pendant 10 ans par la banque mondiale pour corruption, était source de problème. Nous ne nous attendions pas à un tel festival d’opacité et d’odeur sulfureuse », assure le collectif. Ce dernier espère aussi que son recours pour obtenir l’annulation de la vente des parts de l’État au consortium chinois, déposé auprès du Conseil d’État, sera suivi des faits. Épilogue en septembre.

Gérald Camier

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