MAINS PROPRES, MAINS LIEES

Vendredi 1er juin 2007 — Dernier ajout jeudi 6 septembre 2007

MAINS PROPRES, MAINS LIEES

France-Italie, la leçon des affaires.

Auteurs : Alain Vogelweith, Mario Vaudano, avec une préface du juge Antonio di Pietro

* Austral, Paris, 1995, 304 pages, 130 F.

Pourquoi les affaires de financement illégal des partis politiques et de corruption ont-elles mis si longtemps à être traitées par la justice ?

Mario Vaudano et Alain Vogelweith, magistrats issus de la gauche syndicale, comparent les évolutions intervenues en Italie et en France.

Si, dans les deux pays, la volonté de quelques juges a été déterminante, en Italie le statut d’indépendance du parquet, son fonctionnement en équipe, ses prérogatives en manière d’enquête expliquent pourquoi la lutte contre la corruption dans le cadre de l’opération « Mains propres » a été beaucoup plus précoce et efficace.

En France, les initiatives de quelques juges d’instruction se sont plus apparentées à des actions de guérilla tant le statut des magistrats s’inscrivait dans une culture de dépendance par rapport au politique.

On oublie aussi trop souvent les évolutions profondes intervenues dans le comportement d’officiers de police judiciaire, sans lesquels les enquêtes ne pourraient aboutir.

Il est encore temps d’éviter que nos démocraties ne soient minées par la corruption. Pour ce faire, si la répression doit tenir sa place, la prévention de tous les phénomènes de financement occulte doit devenir une véritable priorité par-delà les simples déclarations d’intention.

Jean-Paul Jean.

Source Le Monde Diplomatique.

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