Renseignement : ce qui se cache derrières les sigles des agences

Dimanche 11 juin 2017

Renseignement : ce qui se cache derrières les sigles des agences

Le JDD à 15h00 , le 11 juin 2017

La France compte six agences différentes dédiées au renseignement. Le JDD fait le point sur ces organismes et leurs missions.

Emmanuel Macron vient de créer une unité spéciale, le Centre national du contre-terrorisme, qui devra coordonner le travail de l’ensemble des services de renseignement français, soit six agences différentes. Pierre de Bousquet de Florian, ex-numéro 1 de la Direction de la surveillance du territoire (DST), qui va prendre la tête de cette « task force », devra donc gérer la DGSI, la DGSE, la DRM, la DRSD… Le JDD vous traduit ces sigles et vous explique les prérogatives de chaque organisme.

La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) : créée en 2014, elle a remplacé la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), elle-même fusionnant les anciennes Direction de la surveillance du territoire (DST) et les Renseignements généraux (RG). Sous l’autorité du ministre de l’Intérieur, ce service fait à la fois du contre-espionnage classique, de la surveillance intérieure et du contre-terrorisme. Equivalents étrangers : FBI américain, MI5 britannique, Shabak israélien, BfV allemand, FSB russe.

La Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) : a succédé en 1982 au Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (Sdece). Sous l’autorité du ministre des Armées, elle ne travaille semi-clandestinement que sur les menaces au-delà des frontières nationales. Homologues étrangers : CIA américaine, MI6 britannique, Mossad israélien, BND allemand, SVR russe.

La Direction du renseignement militaire (DRM) : créée en 1992 par le ministre de la Défense Pierre Joxe après la première guerre du Golfe qui avait illustré cruellement la dépendance française en matière de renseignements sur le terrain des opérations extérieures.

La Direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD) : a succédé en 2016 à la DPSD (Direction de la protection et de la sécurité de la défense). Chargée de surveiller et de protéger les personnels, les outils, les infrastructures et les entreprises du secteur de la défense nationale. Travaille notamment sur la détection des signes éventuels de radicalisation au sein des effectifs militaires ou civils.

La Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) : chargée sous l’autorité du ministre des Finances de lutter contre les trafics et les fraudes. Tracfin (traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins) est également rattaché à Bercy.

Le Bureau central du renseignement pénitentiaire (BCRP) : créé en 2017 par le ministère de la Justice pour mieux prévenir le risque terroriste en surveillant de plus près la radicalisation et le prosélytisme dans les prisons.

Le budget de la communauté française du renseignement est de l’ordre de 1,5 milliard d’euros en 2016 pour environ 12.000 employés (+ 7% par rapport à 2013).

Par François Clemenceau Suivre @Frclemenceau

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