Soupçons d’emplois fictifs : François Fillon interrogé par le juge « pendant un jour et demi »

Dimanche 27 août 2017 — Dernier ajout mercredi 19 février 2020

François Fillon interrogé par le juge pendant un jour et demi

08h03 , le 27 août 2017, modifié à 09h42 , le 27 août 2017

INFO JDD - Fin juillet, le juge Tournaire a entendu les explications de François Fillon. L’audition a duré une journée et demi… Auparavant, les enquêteurs se sont rendus au siège d’Axa.

La perquisition est passée inaperçue. Tout comme la longue audition de François Fillon, fin juillet, s’expliquant pour la première fois devant les juges. Une journée et demie de questions réponses dans le bureau du juge Tournaire avant de partir en vacances. Déjà entendu une fois durant l’enquête préliminaire, en pleine campagne électorale, l’ancien premier ministre s’était défendu d’avoir employé à ne rien faire son épouse Penelope comme assistante parlementaire. Fin juillet, devant les magistrats du pôle financier, le candidat malheureux à la présidentielle a défendu la réalité de ses prestations, tout comme il a détaillé les travaux de ses deux enfants auprès de lui quand il était sénateur. Motif de satisfaction du camp Fillon Charles et Marie Fillon, convoqués par les magistrats début juillet, ont bénéficié à l’issue de leur audition du statut de témoin assisté, signe que les charges ne sont suffisantes les concernant pour un éventuel renvoi en correctionnelle.

Perquisition chez AXA

L’autre volet de l’enquête vise l’activité de 2F Conseil, la société créée par François Fillon en 2012, quelques jours avant qu’il ne retrouve son fauteuil de député. Les enquêteurs ont conduit cet été une discrète perquisition chez AXA, l’assureur dirigé jusqu’en 2016 par Henri de Castries, un proche de l’ancien premier ministre. Ce dernier, entre 2012 et 2014, avait confié une mission de conseil à François Fillon sur la nouvelle réglementation des assureurs en Europe et avait versé 200 000 euros d’honoraires à sa société. Lors de la perquisition chez AXA, un rapport signé François Fillon aurait été remis aux policiers comme trace de ses prestations. Entre 2012 et 2015, le député de la Sarthe a aussi conseillé un industriel Libanais, la banque Oddo, et Fimalac, la société de l’homme d’affaire Marc Ladreit de la Charrière, également propriétaire de la Revue des deux Mondes, employeur éphémère entre 2012 et 2013 de Penelope Fillon.

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