Blanchiment : recours collectif d’actionnaires contre la plus grande banque australienne

Lundi 9 octobre 2017

Blanchiment : recours collectif d’actionnaires contre la plus grande banque australienne

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Par AFP , publié le 09/10/2017 à 11:02 , mis à jour à 11:02

Sydney - Des actionnaires de la Commonwealth Bank ont déposé lundi un recours collectif contre la banque australienne qu’ils accusent de dissimulation dans une affaire de violations présumées des lois contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

La Commonwealth Bank (CBA), premier prêteur d’Australie et première capitalisation boursière du pays, a déjà été assignée en justice début août par le service du renseignement financier Austrac pour violations « graves et généralisées » de la loi.

Celui-ci l’accuse d’avoir contrevenu 53.700 fois à la loi sur le blanchiment, en particulier avec ses automates de dépôts d’espèces.

Dans leur recours collectif, les plaignants accusent la CBA d’avoir failli à ses obligations d’information de ses actionnaires au sujet de ses manquements potentiels, et ce faisant d’avoir porté atteinte à leurs intérêts.

Le conseil d’administration savait dès août 2015 qu’il y avait potentiellement un problème et n’en a pas informé ses actionnaires pendant deux ans, dit le recours qui est ouvert à tous ceux ayant acheté des titres CBA pendant cette période.

La CBA a plus de 800.000 actionnaires. Des millions d’autres personnes détiennent des titres via leurs fonds de pension, selon le rapport annuel de la banque.

Dans un bref communiqué, la banque a déclaré qu’elle « avait l’intention de se défendre avec vigueur contre ces accusations ».

Le recours vise nommément des hauts cadres dirigeants de la CBA, dont son directeur général Ian Narev, accusés « d’avoir eu connaissance très tôt des problèmes de respect des obligations Austrac et qui n’ont été révélés que cette année », provoquant le recul de l’action, selon le cabinet d’avocats Maurice Blackburn.

M. Narev est l’une des victimes du scandale, la banque ayant annoncé son départ en retraite avant la fin de l’exercice 2018.

La banque est accusée d’avoir omis de fournir à Austrac 53.506 rapports sur des transactions en liquide portant sur plus de 10.000 dollars australiens dans les automates entre novembre 2012 et septembre 2015, pour une valeur totale de 624,7 millions de dollars australiens.

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