Visé par une plainte en France, Denis Sassou Nguesso dénonce une affaire aux « relents colonialistes et racistes »

Jeudi 5 juillet 2007

Afrique

Visé par une plainte en France, Denis Sassou Nguesso dénonce une affaire aux « relents colonialistes et racistes »

AP | 05.07.2007 | 20:04

Après l’ouverture par la justice française d’une enquête préliminaire sur l’acquisition de biens en France par des chefs d’Etat africains, dont lui-même, et leurs famille, le président congolais Denis Sassou Nguesso a dénoncé jeudi des accusations aux « relents, disons, de colonialisme, de néocolonialisme, de racisme et de provocation gratuite ».

Le 19 juin 2007, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire à la suite d’un plainte pour « recel de détournement de bien public » visant l’acquisition de biens en France de chefs d’Etat africains et leurs famille. La plainte des associations Sherpa et Survie vise cinq chefs d’Etat africains, dont Denis Sassou Nguesso, qu’elles accusent d’avoir bâti leur fortune personnelle en détournant les fonds de leur pays.

« Si cette affaire n’avait pas de relents, disons, de colonialisme, de néocolonialisme, de racisme et de provocation gratuite, on l’aurait plutôt laissé mourir », s’est insurgé le président congolais à l’issue d’un entretien à l’Elysée avec Nicolas Sarkozy. « C’est plutôt honteux et triste ».

« En France, tous les dirigeants du monde ont des châteaux et des palais, qu’ils soient du Golfe, d’Europe, de l’Afrique », a-t-il assuré. « On peut même s’étonner de voir que de la manière la plus triste on ait trouvé deux cibles sur lesquelles on voudrait tirer ». Le président du Gabon Omar Bongo est également visé par la plainte.

MM. Sarkozy et Sassou Nguesso ont évoqué notamment jeudi la situation au Darfour, selon le président du Congo-Brazzaville. « Nous pensons que nous sommes sur la bonne voie », s’est-il félicité. AP

© AP

Publié avec l’aimable autorisation de l’Associated Press.

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