« Dubaï Papers » : de la Suisse à l’île Maurice, les enquêtes s’accélèrent

Dimanche 21 octobre 2018

« Dubaï Papers » : de la Suisse à l’île Maurice, les enquêtes s’accélèrent

Plusieurs investigations visent le réseau international d’évasion fiscale et de blanchiment de capitaux dont « l’Obs » a révélé l’existence.

Par Caroline Michel-Aguirre Publié le 20 octobre 2018 à 14h44

Depuis la révélation des Dubaï Papers dans « l’Obs », les enquêtes se sont accélérées en Suisse, à Dubaï et jusqu’à l’île Maurice. Ces investigations permettent de mieux comprendre l’ampleur des activités du groupe Helin, vaste réseau d’évasion fiscale et de blanchiment de capitaux opéré depuis Ras al-Khaïmah, l’un des Emirats arabes unis. Une source judiciaire belge, qui a enquêté de nombreuses années sur cette organisation, nous l’avait décrit comme « une vraie mafia financière internationale ».

Face à ces enquêtes, les principaux dirigeants d’Helin, qui pour l’instant nient tout en bloc par l’intermédiaire de leurs avocats, tenteraient par tous les moyens d’échapper à la justice. Des comptes auraient été fermés au Liban, à Chypre, à Hong-Kong, au Luxembourg et à l’île Maurice ou transférés sur d’autres places financières. Des tentatives de conciliation avec des clients lésés (une petite partie de la clientèle opérait une optimisation fiscale légale) auraient échoué. Selon nos informations, de nouvelles plaintes pourraient bientôt être déposées en France, en Belgique et en Suisse.

Neuchâtel sous le choc

A Neuchâtel, nos révélations ont créé un choc. La fondatrice de W Trust et principale actionnaire du groupe Helin, Géraldine Whittaker, avait élu domicile dans l’une des plus belles maisons de ce canton suisse au début des années 2000. Elle y avait implanté sa fondation caritative, Elysium. La radio RTS a révélé, vendredi Lire la suite.

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