British Steel : la face cachée des repreneurs d’Ascoval

Jeudi 23 mai 2019

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British Steel : la face cachée des repreneurs d’Ascoval

Louis Carzou, publié le 23/05/2019 à 14:43 , mis à jour à 14:44

La maison mère de British Steel, basée dans le paradis fiscal de Jersey, est au cœur d’un opaque écheveau d’entités juridiques, dont les pratiques interrogent.

C’est un détail qui fait sourire les connaisseurs du dossier : jusqu’à l’annonce du placement en faillite du sidérurgiste britannique, ce mercredi 22 Mai, Bruno Le Maire s’était toujours contenté d’évoquer « le groupe British Steel » ou sa « maison mère ». Façon, peut-être, d’éviter de citer Olympus Steel Limited. Cette société créée par les millionnaires franco-britanniques Nathaniel et Marc Méyohas, qui contrôle British Steel, a la particularité d’être enregistrée à… Jersey.

Présentée comme une filiale à 100% de Greybull Capital (le fonds de gestion des frères Méyohas), elle a une soeur, baptisée Olympus Steel 2, également immatriculée dans les îles anglo-normandes. Les deux structures n’ont ni comptes consolidés, ni résultats publics. Selon les (rares) documents disponibles, Olympus Steel et Olympus Steel 2 ont le même « administrateur » officiel : Praxis IFM, un gérant de biens pour le compte de tiers, qui propose ses services dans de nombreux paradis fiscaux (Îles Caïmans, Anguilla, Curaçao, etc…), et dont le siège se trouve lui-même à Guernesey. Mais une plongée dans les derniers comptes publics de British Steel (immatriculée, elle, au Royaume-Uni) permet d’y voir un peu plus clair sur l’écheveau d’entités juridiques mis en place par Nathaniel et Marc Meyohas. Et sur certaines pratiques qui interrogent. Lire la suite.

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