Corruption : Airbus signe des accords avec 3 pays

Mardi 28 janvier 2020

Corruption : Airbus signe des accords avec 3 pays

Aviation Face à des soupçons de « corruption », l’avionneur a conclu des accords de principe avec la France, la Grande-Bretagne et les USA.

L’avionneur européen Airbus a annoncé mardi avoir signé un « accord de principe » avec les autorités françaises, britanniques et américaines, en particulier face à des allégations de « corruption ».« Airbus confirme qu’il a conclu un accord de principe avec le Parquet national financier français, le Serious Fraud Office britannique et les États-Unis », a-t-il indiqué dans un communiqué.

« Ces accords sont conclus dans le cadre d’enquêtes sur des allégations de corruption ainsi que sur la conformité avec la réglementation américaine sur la commercialisation d’armes (ITAR) », a-t-il poursuivi, sans toutefois en préciser les termes éventuellement financiers.

Plus de 3 milliards d’euros à débourser

Le « Financial Times » a rapporté lundi que l’avionneur européen pourrait débourser plus de 3 milliards d’euros (3,2 milliards de francs) pour mettre fin aux litiges, citant des sources proches du dossier.

Airbus était notamment visé par des enquêtes sur des irrégularités de transaction d’abord en France et au Royaume-Uni, des faits qu’il avait lui-même dénoncés en 2016 auprès des autorités judiciaires concernées pour se mettre à l’abri d’éventuelles poursuites.

Fin 2018, c’était au tour du parquet américain, le Department of Justice (DoJ), d’enquêter sur le groupe européen. Airbus avait découvert en 2013 qu’un certain nombre de transactions effectuées par une entité interne, baptisée Strategy and Marketing Organization (SMO), n’étaient pas conformes.

Commissions peu claires

Il avait notamment trouvé des contradictions dans des montants de commissions de consultants et établi fin 2015 que les agents commerciaux dans certaines transactions n’avaient pas été identifiés auprès des agences d’aide à l’export.

Les accords conclus « restent soumis à l’approbation » des autorités des trois pays, souligne encore le communiqué, précisant que le groupe ne fera « aucun commentaire sur les détails de ses discussions avec les autorités chargées de l’enquête ».

Contacté par l’AFP mardi matin, le Serious fraud office (SFO) au Royaume-Uni n’a pas souhaité commenter l’information.

(ats/nxp)

Créé : 28.01.2020, 09h24

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