Les fonds spéculatifs ne meurent jamais

Lundi 30 mars 2020

Coronavirus

Les fonds spéculatifs ne meurent jamais

Plusieurs hedge funds profitent du « Coronakrach » et gagnent des milliards. La réputation sulfureuse de cette branche de la finance ne correspond pourtant pas à la réalité. Une profonde transformation est en cours

Emmanuel Garessus Publié dimanche 29 mars 2020 à 20:17 Modifié dimanche 29 mars 2020 à 20:18

Le milliardaire Bill Ackman, légende de Wall Street, gérant du hedge fund Pershing Square Capital Management, a acheté pour 27 millions de dollars en instruments de protection contre une chute des actions en janvier. Il a pris ses bénéfices la semaine dernière avec à la clé un gain de 2,6 milliards en un mois à peine, selon le magazine Barron’s. Ce genre de réussites boursières est fréquent dans cet univers particulier.

Et maintenant ? Les actions ayant plongé, ce financier qui demande un arrêt complet de la production américaine pendant trente jours achète des actions Starbucks et Hilton, qui ont chuté davantage que les indices.

[…] Depuis l’an 2000, les actifs gérés par les fonds spéculatifs n’ont baissé qu’à deux reprises, en 2008 et en 2018. « A la fin 2019, cette branche de la finance gravitait aux alentours de son pic historique, à 3320 milliards de dollars », ajoute Nicolas Nussbaum. Il est donc inexact de parler de la mort des hedge funds, même si la performance de certains fonds a souvent déçu et si leurs structures de frais incitent beaucoup d’investisseurs à s’en distancer. Les caisses de pension suisses favorisent souvent les marchés privés (dette, infrastructure, private equity), à l’inverse des banques privées et family offices. Lire la suite.

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