La rédaction d’Europe 1 se met en grève jusqu’à lundi

Samedi 19 juin 2021

La rédaction d’Europe 1 se met en grève jusqu’à lundi

18 juin 2021 Par Agence France-Presse

  • Mediapart.fr

Les salariés d’Europe 1 ont décidé vendredi de se mettre en grève pour protester contre la mise à pied d’un journaliste, alors que les tensions se multiplient au sein de la station sur fond de rapprochement avec la chaîne d’informations CNews.

Les salariés d’Europe 1 ont décidé vendredi de se mettre en grève pour protester contre la mise à pied d’un journaliste, alors que les tensions se multiplient au sein de la station sur fond de rapprochement avec la chaîne d’informations CNews.

« Les salariés d’Europe 1 réunis en assemblée générale ce vendredi après-midi 18 juin ont décidé le principe d’une grève immédiate », ont annoncé l’intersyndicale CGT, CFTC, FO, SNJ d’Europe 1 et le bureau de la Société des rédacteurs (SDR) dans un courrier interne qu’a pu consulter l’AFP.

Ce mouvement de grève, voté à l’unanimité, « vise à obtenir de la direction d’Europe 1 l’annulation de la procédure disciplinaire engagée » contre un journaliste de la rédaction, « dernière illustration en date d’un management autoritaire et inadapté à l’œuvre à Europe 1 », expliquent les grévistes.

A l’origine de cette sanction : les propos « véhéments » mais pas « insultants » tenus par le journaliste à l’encontre d’une employée des ressources humaines lors d’une assemblée générale mercredi. Il l’a surpris « en train d’enregistrer les propos », la soupçonnant de vouloir les transmettre à la direction, a rapporté Olivier Samain, délégué syndical SNJ.

Malgré la mobilisation en interne, la procédure disciplinaire a été maintenue, la direction invoquant ses comportements antérieurs, selon une source interrogée par l’AFP.

« C’est une journée tristement historiquement pour Europe 1 » où pour la première fois l’ensemble de la station se met grève, a déclaré à l’AFP Jean-Gabriel Bourgeois, président de la SDR.

« On espère que la direction va nous entendre et nous recevoir pour régler les choses le plus rapidement possible », a-t-il ajouté.

La suite donnée au mouvement sera décidée lors d’une nouvelle assemblée générale le 21 juin.

Cette crise éclate dans un climat tendu, au sein d’une rédaction déjà « déprimée ». Par le plan de départs volontaires engagé au printemps pour supprimer une quarantaine de postes et redresser les comptes de la radio, dont les audiences peinent à remonter.

Mais aussi par les synergies que la direction veut développer avec CNews, chaîne d’info du groupe Canal+, filiale de Vivendi, contrôlé par Vincent Bolloré, comme elle l’a annoncé aux salariés en mai.

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