Qui osera encore publier des livres sur Bolloré ?

Mercredi 23 juin 2021

Qui osera encore publier des livres sur Bolloré ?

INFO OBS. La cour de cassation a rendu ce mardi son arrêt dans l’affaire qui oppose Vincent Bolloré au journaliste Benoît Collombat d’une part, à Calmann-Lévy, d’autre part. Particularité : Bolloré est désormais actionnaire de cet éditeur.

Par Véronique Groussard Publié le 21 juin 2021 à 13h31 Mis à jour le 22 juin 2021 à 19h46

Benoît Collombat est journaliste à France Inter. En 2009, il enquête sur les activités africaines de Vincent Bolloré au Cameroun. Bolloré l’attaque en diffamation et gagne. France Inter ne fait pas appel, « c’était évidemment une erreur », estime-t-il. L’affaire s’arrête là. Enfin, pas tout à fait…

Six ans plus tard, Benoît Collombat participe à un livre collectif sur le journalisme d’investigation, « Informer n’est pas un délit », édité par Calmann-Lévy. Une sorte de retour d’expérience : il y relate la difficulté d’enquêter sur Bolloré, la méthode de « filets dérivants » utilisée par l’homme d’affaires : au lieu d’isoler quelques passages très précis du reportage comme c’est l’usage, ce dernier vise des pans tellement larges qu’au final presque toute l’émission y passe. Du coup, la relaxe sur plusieurs passages passera inaperçue, ne restera que la condamnation sur quatre d’entre eux. Le journaliste raconte la difficulté à faire venir des témoins du Cameroun lors du procès, fait aussi part de la charge mentale Lire la suite.

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