Lutte contre le blanchiment d’argent : La France a "protégé Monaco

Jeudi 22 juin 2000 — Dernier ajout mardi 8 mai 2007

Lutte contre le blanchiment d’argent

La France a « protégé Monaco », estime François d’Aubert

AFP le 22 juin 2000

François d’Aubert juge probable que la France a « protégé Monaco » pour éviter à la principauté de figurer sur la liste noire des Etats peu coopératifs en matière de lutte contre le blanchiment d’argent sale, préparée par les pays industrialisés.

« Est-ce que c’est le gouvernement français qui a demandé à ce que Monaco ne soit pas dans la liste des 15 Etats de cette liste noire ? La réponse me paraît évidente », a expliqué M. D’Aubert à l’AFP.

« Chacun protège son petit paradis fiscal. Les Anglais ont protégé Jersey, nous, on a protégé Monaco », a-t-il ajouté.

"Cela montre toute l’hypocrisie de la lutte contre le blanchiment. On continue de tourner en rond, parce que les gouvernements n’ont pas la volonté profonde de lutter contre le blanchiment de l’argent sale et contre la criminalité organisée", a ajouté M. d’Aubert.

Le député a estimé par ailleurs que les rapports demandés par Elisabeth Guigou et Laurent Fabius sur Monaco "en diront probablement beaucoup moins que le rapport parlementaire", de la mission d’information sur le blanchiment publié mercredi.

« Il n’y a pas besoin de rapport supplémentaire pour savoir ce qui se passe », a estimé M. d’Aubert.

L’attitude du gouvernement traduit en fait « toute la réticence de la haute administration française et du gouvernement pour engager de vraies négociations avec Monaco sur la lutte contre le blanchiment », a estimé le député.

Le rapport parlementaire avait qualifié Monaco de « lieu propice au blanchiment des capitaux ».

© AFP

Publié avec l’aimable autorisation de l’Agence France Presse.

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