General Electric : 800 millions d’euros transférés de France vers des paradis fiscaux

Dimanche 29 mai 2022

29 mai 2022

Evasion fiscale

General Electric : 800 millions d’euros transférés de France vers des paradis fiscaux

Depuis le rachat de la branche énergie d’Alstom, en 2015, la multinationale américaine aurait mis en place un vaste système d’évasion fiscale entre la France, la Suisse et le Delaware. Avec la bénédiction de Bercy.

Depuis le rachat de l’usine de turbines de Belfort, la multinationale américaine aurait fait échapper 800 millions d’euros de bénéfices vers des paradis fiscaux. Un manque à gagner entre 150 et 300 millions pour le fisc français selon nos estimations.

publié le 29 mai 2022 par disclose

C’est un fiasco industriel qui n’en finit plus. Sept ans après la vente de la branche énergie d’Alstom à General Electric, le bilan de la multinationale américaine en France est désastreux : 5 000 emplois supprimés, dont 1 400 rien que pour son usine de turbine de Belfort ; un savoir-faire technologique laissé à l’abandon ; une enquête préliminaire pour « prise illégale d’intérêts » contre Hugh Bailey, le directeur général de GE France… Et désormais, un scandale d’évasion fiscale.

Selon notre enquête, qui s’appuie sur des rapports d’audits indépendants et plusieurs documents comptables internes au groupe, la multinationale américaine aux 80 milliards d’euros de chiffre d’affaires a mis en place un opaque montage financier entre son antenne française, la General Electric Energy Products France (GEEPF), et des filiales domiciliées en Suisse et dans l’état américain du Delaware.

L’objectif : échapper au fisc en sortant de France plusieurs centaines de millions de bénéfices liés à la vente de turbines à gaz produites à Belfort. Lire la suite.

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