Îles Caïmans : pas seulement un paradis « fiscal »
L’enquête du Monde sur le trésorier de campagne de François Hollande montre du doigt les Îles Caïmans : il faut considérer ce territoire plus comme un centre d’opacité des prises de risques financier que comme un paradis purement fiscal.
Selon les données de la Banque des règlements internationaux (BRI), les Caïmans sont le 6e centre financier mondial. Et encore, son importance a diminué ces dernières années comme le montre le graphique ci-dessous (en milliards de $, Source : BRI).
[…] En fait, une donnée résume les activités douteuses des Caïmans : alors que la City de Londres ne gère que 3 fois plus de capitaux (5670 milliards d’actifs contre 1400 milliards), elle emploie 100 fois plus de personnes dans son secteur financier (360 000 personnes contre 3650) ! Soit l’habitant des Caïmans est d’une productivité exceptionnelle, soit son « secteur financier » comporte peu d’activités réelles et sert plutôt à enregistrer des transactions fictives à des fins fiscales ou de prise de risques douteuses.
A l’image des Caïmans, il est temps de comprendre qu’en plus de nous poser un problème fiscal, les paradis fiscaux sont des lieux de prise de risques financiers opaques qui nourrissent l’instabilité financière. Malheureusement, le G20 ne fait absolument rien sur ce sujet. Lire la suite sur le blog de Christian Chavagneux.