Chers membres de la communauté internationale,
Je m’appelle Racheal Tugume. Je suis mère célibataire et j’habite dans le village de Kijumba, dans le district de Hoima, en Ouganda. Depuis 2018, ma famille et moi subissons les conséquences dévastatrices du projet d’oléoduc de pétrole brut d’Afrique de l’Est (EACOP), dirigé par TotalEnergies. Ce projet menace non seulement notre source de revenus, mais également l’environnement et le climat mondial.
Les terres que mon père m’a léguées ont été saisies pour ce projet sans mon accord. Sur ces terres fertiles, je cultivais du manioc, des haricots, du maïs et des bananes, ce qui me permettait de nourrir mes enfants et de subvenir à leurs besoins scolaires. Malgré mon refus initial, j’ai été contrainte de céder mon héritage contre une compensation dérisoire, insuffisante pour subvenir aux besoins de ma famille. Aujourd’hui, nous souffrons de la faim, mes enfants ne peuvent plus aller à l’école, et nous vivons dans la peur constante des intimidations de TotalEnergies et des autorités.
Mon histoire n’est pas unique en son genre. Plus de 100 000 personnes en Ouganda et en Tanzanie sont touchées par ce projet, leurs terres confisquées, leurs sources de revenus détruites.
[…] Le 24 février prochain, une audience cruciale pour le grand projet EACOP se tiendra à la Cour de justice de l’Afrique de l’Est. Cette date est pour nous une lueur d’espoir pour arrêter ce projet qui détruit nos vies et notre environnement. Je vous implore, en tant que membres de la communauté internationale, de nous aider : Lire la suite.