24.02.2025 / 7 minutes de lecture Alexandre Leraitre
Le 24 janvier 2025, Donald Trump ordonne le gel quasi-total de l’aide étrangère administrée par l’USAID, l’agence américaine pour le développement international. La décision est brutale, et donne un blanc sein à Elon Musk, désormais à la tête du DOGE (Département pour l’efficacité gouvernementale) pour achever de démanteler l’agence qu’il s’empresse de qualifier d’« organisation criminelle ».
En quelques jours, l’USAID est ainsi réduite à l’état de spectre : 294 fonctionnaires rescapés sur les 10 000 qui, hier encore, tissaient la toile de l’influence américaine sous couvert de bienfaisance.
La presse française a choisi d’aborder l’évènement sous l’angle strictement humanitaire. On peut le comprendre : l’USAID finançait jusqu’à 47% de l’aide humanitaire mondiale, et 30 à 40% des ONG françaises. On s’alarme donc de la cessation des flux financiers, en oubliant d’analyser un instrument diplomatique aux multiples usages, souvent éloignés du dévouement philanthropique qu’on lui prête. Lire la suite.