Par Benjamin Barthe Publié hier à 19h00
A Oman, le visage du pouvoir change, mais la ligne diplomatique ne varie pas. A l’image de Qabous Ben Saïd Al Saïd, qui fit office, pendant ses cinquante années de règne, de trait d’union entre les mondes perse, arabe et occidental, l’actuel sultan de Mascate, Haitham Ben Tareq Al Saïd, en poste depuis 2020, joue le rôle de raccommodeur des déchirures moyen-orientales. Dans une région en pleine recomposition, marquée par l’amorce d’un rapprochement entre l’Arabie saoudite et l’Iran, scellée au mois de mars à Pékin, le sultanat, qui jouit de la confiance de ces deux puissants voisins, sert de médiateur et de facilitateur, œuvrant en coulisses à apaiser les tensions.
Le principal dossier dans lequel la monarchie est investie est le programme nucléaire iranien. Elle soutient les efforts de Téhéran et de Washington visant à élaborer une sorte de « mini-accord », un JCPOA minimal, du nom du compromis de 2015 (Joint Compréhensive Plan of Action), signé à Vienne sous l’égide de Barack Obama. Mascate poursuit également sa mission de bons offices dans le conflit yéménite, guerre civile actuellement gelée, mais susceptible, en l’absence de cessez-le-feu formel, de redémarrer à tout moment. Lire la suite.