Par Laurence Boisseau, Nicolas Rauline Publié le 10 mars 2025 à 18:56

C’est le cauchemar des patrons des grands groupes cotés. Le seul fait de prononcer le nom d’ Elliott fait trembler les dirigeants d’entreprises, qui craignent que leur stratégie ne soit violemment remise en cause. Aussi, à la veille du week-end, quand l’Autorité des marchés financiers (AMF) a révélé que le fonds activiste américain avait vendu à découvert pour 670 millions d’euros de titres TotalEnergies, soit l’équivalent de 0,52 % du capital du groupe pétrolier sur les marchés, certains acteurs se sont inquiétés.

Qu’un fonds qui gère 70 milliards de dollars d’actifs soit vendeur du titre n’est pas forcément un bon signal. D’autant qu’en 2024, Elliott a remporté la palme de l’activiste le plus actif, avec 15 nouvelles campagnes, dont celles contre Starbucks ou Southwest Airlines. Il a par exemple investi dans Match Group (Tinder) et poussé pour obtenir de nouvelles nominations au conseil d’administration afin d’améliorer les performances.

Que faut-il en déduire pour TotalEnergies ? S’agit-il d’un message de mauvais augure envoyé au groupe, au moment où les investissements des BP et autres Shell dans les énergies renouvelables sont questionnés par leurs investisseurs ? Lire la suite.