GXP Capital, le mystérieux repreneur de « Nice-Matin »

Le Point.fr - Publié le 05/03/2014 à 16:11

Le fonds suisse, qui a promis d’investir 20 millions d’euros dans « Nice-Matin », est une boîte aux lettres, sans salariés, installée dans le canton de Zoug.

Par Ian Hamel, à Zoug

En février, les quotidiens Nice-Matin, Var-Matin et Monaco-Matin évitaient le redressement judiciaire avec l’annonce de la reprise du groupe par Jean Icart, entrepreneur et homme politique niçois. Avec, pour partenaire financier, un fonds d’investissement suisse, GXP Capital, installé à Baar, une bourgade du canton de Zoug, administré par Haris Thalis Papadopoulos, un Suisse d’origine grecque. Jean Icart, conseiller général divers droite des Alpes-Maritimes, et GXP devaient initialement apporter 20 millions d’euros le 24 février pour acquérir 80 % de Nice-Matin, actuellement détenu par le Groupe Hersant Média (GHM). L’opération a été repoussée au 27 mars. Un retard qui serait dû, selon l’Observatoire des journalistes et de l’information médiatique (Ojim), à des lenteurs quant aux autorisations pour transférer des fonds depuis la Suisse…

Inconnue du public, la société GXP Capital a été créée le 24 février 2011 à Genève par François Bellanger, avocat et professeur d’université à Genève. Travaillant chez Poncet-Turrettini-Amaudruz-Neyroud, un des plus importants cabinets de la cité de Calvin, François Bellanger tient à préciser qu’il « ne représente plus GXP Capital ». « Je ne suis aucunement mêlé aux actions de cette société depuis février 2013 », précise l’avocat. Le siège de GXP Capital a été transféré le 16 juillet 2013 à Baar, une petite bourgade à côté de Zoug, la capitale du canton de Zoug, en Suisse centrale. Souvent baptisée « la Suisse de la Suisse », Zoug a la réputation d’être plus accueillante encore que la principauté du Liechtenstein pour les entreprises boîtes aux lettres. Elle en accueille plus de 200 000. Lire la suite.