Par Olivier Tosseri Publié le 15 nov. 2023 à 12:39 Mis à jour le 15 nov. 2023 à 13:07
« Negma a fait du bien à Visibilia », avait affirmé devant le parlement Daniela Santanchè. La ministre italienne du tourisme avait été auditionnée cet été au sujet des graves irrégularités de ses entreprises, Visibilia et Ki Group, dont certaines sont au bord de la banqueroute. Les parlementaires ne sont pas les seuls à s’intéresser à l’affaire. Le parquet de Milan a ouvert une enquête sur les opérations financières impliquant Negma. Le fonds d’investissement basé à Dubaï aux Emirats Arabes Unis, spécialisé dans les OCABSA (Obligations convertibles en actions avec bons de souscription en actions), est en première ligne en Italie pour sauver les PME/PMI en difficulté.
Negma faisait figure pour Daniela Santanchè de « chevalier blanc » pour ses entreprises en crise. Ki Group, Bioera mais surtout Visibilia Editore, société dont l’activité principale est le conseil en communication, qui a perçu 3 millions d’euros depuis 2017. Comme de nombreuses PME/PMI ne pouvant plus accéder au crédit bancaire, elle s’est tournée vers Negma et ses financements de la dernière chance . Au départ, tout le monde ou presque est satisfait. Visibilia, qui encaisse de l’argent frais en échange d’actions émises au profit du fonds d’investissement. Et ce dernier, qui les revend ensuite sur le marché aux meilleures conditions possibles. Negma aurait réalisé une plus-value de 600.000 euros. Les actionnaires minoritaires, dilués, ont en revanche été lésés. La valeur boursière de leurs actions s’est effondrée de 98 %. Lire la suite.