Quand le FMI suggère de taxer les riches
Christophe ALIX 10 octobre 2013 à 12:53
Grande première, le Fonds monétaire propose d’autres solutions pour réduire l’endettement des Etats qui atteindra un niveau record en 2014 : taxer les plus riches et l’épargne.
Comment réduire les déficits alors même que la pression fiscale a déjà augmenté dans la plupart des pays et que l’ajustement budgétaire par la baisse de la dépense tarde à produire ses effets ? Dans son rapport publié jeudi sur la surveillance budgétaire et à la veille de son assemblée générale, le FMI suggère certaines pistes auxquelles l’ex-temple de l’orthodoxie financière ne nous avait pas habitués.
Alors qu’il prévoit un endettement record des pays riches en 2014, le Fonds monétaire international juge « possible » de faire davantage contribuer les plus fortunés et les multinationales à la réduction des déficits. « Il semble exister une marge suffisante dans beaucoup de pays avancés pour tirer davantage de recettes des plus hauts revenus », souligne l’institution de Washington. le FMI note que ces dernières décennies ont été marquées par une « hausse spectaculaire » de la richesse des « 1% » les plus fortunés, notamment dans le monde anglo-saxon, sans que la fiscalité se soit toujours adaptée à cette évolution.
[…] Le Fonds juge par ailleurs « prudente » l’estimation de 4 500 milliards de dollars d’avoirs dissimulés par des particuliers dans des paradis fiscaux. Du côté des entreprises, le FMI retient une estimation de 60 milliards de dollars de recettes qui seraient perdues du fait des techniques de plus en plus sophistiquées d’optimisation fiscale des multinationales. Lire la suite sur le site du journal Libération.