Le scandale Murdoch ou le spectre des subprimes
Analyse | LEMONDE | 19.07.11 | 13h14 • Mis à jour le 19.07.11 | 14h48
par Marc Roche (Correspondant à Londres)
L’Histoire repasse volontiers les plats, fussent-ils faisandés. Avec le scandale des écoutes téléphoniques qui éclabousse l’empire médiatique de Rupert Murdoch, on dirait que le monde des affaires est en train de revivre la crise des subprimes entre 2007 et 2009. On retrouve les mêmes causes, les mêmes fautes, les mêmes protagonistes que lors de l’effondrement de Lehman Brothers et de la Royal Bank of Scotland ou auparavant des faillites frauduleuses d’Enron, de Worldcom ou de Tyco ! Le constat est d’autant plus accablant que l’heure est à la bonne gouvernance et à la transparence, les deux Grâces du temps, les Muses de l’action économique.
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Les banquiers ne demandent qu’à prêter de l’argent à celui que son ami, feu le milliardaire James Goldsmith, avait baptisé avec admiration le « Don Giovanni du deal ». Sa mégalomanie et son côté impitoyable lui valent une admiration sans borne dans la City comme à Wall Street. Spécialistes de l’évasion fiscale en toute légalité, les cabinets d’avocats internationaux et les experts comptables portent aux nues ce flibustier du risque qui fait tourner ses actifs dans une dizaine de paradis fiscaux. Résultat, News Corp ne paie que 20 % d’impôts aux Etats-Unis au lieu des 35 % de rigueur. Lire la suite sur le site du journal Le Monde.