Côte d’Ivoire : Robert Montoya, pièce manquante du procès de Bouaké
08h00 , le 28 mars 2021
Par Antoine Malo
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L’ancien gendarme de l’Elysée est au cœur de l’affaire du raid qui a coûté la vie à neuf soldats français en 2004 et qui sera jugée à partir de lundi.
Frontière entre le Togo et le Ghana, 16 novembre 2004. Un minibus en provenance de Côte d’Ivoire vient d’être arrêté. A son bord, huit Biélorusses qui se disent « ouvriers agricoles ». Devant cet étrange équipage, les policiers togolais tiquent, confisquent les passeports et mettent les gars au frais. Ont-ils quelque chose à voir avec ce qui se passe en Côte d’Ivoire ? se demandent-ils. Car là-bas, c’est le feu. Dix jours plus tôt, à Bouaké, dans le nord du pays, deux Soukhoï-25 ivoiriens ont bombardé une base française. Bilan : neuf soldats tués, 38 blessés.
Paris a immédiatement réagi, en détruisant l’aviation ivoirienne à Yamoussoukro et à Abidjan. Au prix de nombreux morts côté ivoirien, l’armée française s’est aussi emparée de l’aéroport de la capitale. Voilà pourquoi, ce 16 novembre, le ministre de l’Intérieur togolais prévient la DGSE et le ministère de l’Intérieur à Paris de l’arrestation des Biélorusses. Pourtant, les autorités Lire la suite.