Par Nessim Aït-Kacimi Publié le 6 sept. 2023 à 16:51 Mis à jour le 6 sept. 2023 à 17:22
A l’échelon mondial, la dette contractée par les « non-banques », à savoir les fonds d’investissement, hedge funds, assureurs…, est comparable à celle des ménages : 48.000 milliards de dollars contre 56.000 milliards. Cette « finance de l’ombre » agglomère des acteurs dont le niveau de transparence et la prise de risque sont très disparates. Les hedge funds, les fonds alternatifs aux fonds traditionnels, figurent en tête de liste des cauchemars récurrents des régulateurs après une série d’accidents aux répercussions mondiales, de LTCM à Amaranth en passant par Archegos .
Leur dette, essentiellement contractée à court terme, représente près de 40 % de leurs capitaux. Les hedge funds empruntent notamment auprès de trois grands courtiers spécialisés de banques (Goldman Sachs, Morgan Stanley, JP Morgan), qui s’approprient plus de la moitié des clients. Cet argent leur sert à augmenter leur prise de risque sur les marchés internationaux afin de gagner davantage d’argent. Seulement, cet « effet de levier » de l’endettement multiplie à la fois les profits et les pertes. En cas de faux pas, ils devront céder des actifs afin de rembourser rapidement leurs créanciers. Le Conseil de stabilité financière alerte sur l’effet boule de neige de ces ventes précipitées. Lire la suite.