La Birmanie plus que jamais en proie aux violences internes

Samedi 17 décembre 2022

International Géopolitique

La Birmanie plus que jamais en proie aux violences internes

Depuis le coup d’Etat militaire de 2021, la junte a lancé une répression sanglante contre la résistance du gouvernement d’unité nationale, qui s’appuie sur des milices locales et des guérillas ethniques constituées de longue date.

Par Francesca Fattori, Delphine Papin et Victor Simonnet Publié hier à 17h30, mis à jour à 11h33

Indépendante depuis 1948, la Birmanie a été dirigée par des généraux entre 1962 et 2011. La parenthèse de dix ans de démocratisation a connu une fin brutale le 1er février 2021, lorsque la Tatmadaw, l’armée régulière, a investi la capitale, Naypyidaw, et empêché le Parlement élu fin 2020 de siéger. Cela a plongé le pays dans un nouveau cycle d’instabilité et de conflits.

Tout d’abord, celui pour le contrôle du pouvoir central, qui oppose la junte militaire menée par le général Min Aung Hlaing au gouvernement d’unité nationale (NUG). Ce dernier regroupe l’ensemble des forces politiques ayant remporté les élections législatives de novembre 2020 et évincées par les militaires. Soutenu par des partis politiques ethniques implantés aux marges du pays, le NUG contrôle aujourd’hui une portion du territoire bien plus vaste que celle sous la coupe de la junte, grâce au soutien des mouvements ethniques.

En effet, 135 groupes ethniques sont rassemblés en huit « races nationales » reconnues par l’autorité centrale. La majorité bamar (68 % de la population), vivier traditionnel de l’armée, s’est elle aussi soulevée contre le coup d’Etat de 2021, s’organisant en forces de défense populaires en réaction à la brutale répression de l’armée régulière contre les manifestants prodémocratie. Lire la suite.

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