Le Liban vote la levée de son secret bancaire
Le pays devrait ainsi échapper à l’inscription de son nom sur la liste noire des paradis fiscaux que doivent rendre publique l’OCDE et le G20 en juillet 2017.
LE MONDE | 20.10.2016 à 15h15 • Mis à jour le 20.10.2016 à 16h58 | Par Anne Michel
Sous pression depuis les révélations des « Panama papers » début avril, le Liban rentre dans le rang de la coopération fiscale internationale. Le pays accepte de lever son secret bancaire.
Selon nos informations, le Parlement libanais a en effet adopté, dans la nuit du 19 au 20 octobre, les lois et règlements nécessaires à l’échange d’informations financières avec les autres Etats, à la demande de ces derniers, lors d’enquêtes fiscales de l’administration ou de la justice.
L’échange d’informations – portant notamment sur l’identité réelle des titulaires de comptes bancaires – est l’une des conditions indispensables à la mise en œuvre de politiques de lutte contre la fraude et l’évasion fiscales efficaces.
Le vote de cette nouvelle législation va permettre au Liban de se mettre aux normes de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en matière de coopération et de transparence fiscales. Et par là même, d’échapper à l’inscription du pays sur la future liste noire des Etats et territoires non coopératifs, annoncée par l’OCDE et le G20 (le groupe des vingt pays les plus riches de la planète) pour juillet 2017. Lire la suite.