Monde
Mise à jour le 22.11.23 à 20:59 Alexandre Fache
« Recevable ». Dans le combat homérique que livrent la famille de Dulcie September et ses soutiens pour obtenir la réouverture d’une enquête sur l’assassinat de la militante anti-apartheid, en 1988, à Paris, une petite victoire a été glanée, mardi 21 novembre, devant la justice civile française. Celle-ci a jugé « recevable » l’appel formé par l’avocat de la famille, Me Yves Laurin, contre une décision défavorable de décembre 2022.
Afin de faire la lumière sur les circonstances de cet assassinat, toujours entouré de mystères trente-cinq ans après les faits, la famille a lancé, il y a deux ans, une procédure contre l’État français, accusé de « faute lourde » et de « déni de justice ».
En cause, l’enquête bâclée qui avait suivi l’exécution de la représentante de l’ANC en France, et le refus en 2019 de rouvrir de nouvelles investigations, suite à la nouvelle plainte déposée pour « crime d’apartheid », un crime imprescriptible. « Nos arguments ont été entendus, la bataille peut continuer », se félicite Me Laurin, qui a informé, mardi, les neveux et nièces de Dulcie September de cette étape franchie. « Ils sont impatients de voir la suite. » Lire la suite.